Une plongée au cœur des Lumières
Guerre et Lettres – Un philosophe de comédie – Le Gendre de Voltaire
Jean-Michel Blengino
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Janvier 2025 :
nouvelle édition !
Les trois tomes sont désormais réunis en deux volumes papier.

Volume 1 (Guerre et Lettres & Un philosophe de comédie), broché, 586 p., 20,99 €, ISBN 979-10-424-0782-7 ; volume 2 (Le Gendre de Voltaire), broché, 374 p., 18 €, ISBN 979-10-424-1587-7.
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Les Mémoires imaginaires de Charles Villette à la bibliothèque Reine-Philiberte

Les Nuits de la lecture 2025 à Pont-Sainte-Maxence
Le tryptique en quelques mots
Époux de « Belle et Bonne », alias Reine-Philiberte Rouph de Varicourt, la pupille de Voltaire, « personnage de comédie » selon Mme du Deffand, la célèbre épistolière et salonnière, Charles de Villette (1736?–1793) est l’un de ces aristocrates oisifs comme en ont tant fourni les dernières années de l’Ancien Régime. Homosexuel et libertin, il passe des bas-fonds de Paris aux armées du roi, puis aux salons de la capitale et au cadre plus feutré mais aussi tourbillonnant et intellectuellement lumineux du château de Ferney, pour terminer son existence comme journaliste et député à la Convention nationale. Homme de paix, il est l’un des seuls, avec son amie Olympe de Gouges, à dénoncer les massacres de Septembre. Seule sa mort de maladie au moment de la chute des girondins lui permettra d’échapper à la guillotine.
Oublié par l’histoire, qui ne se souvient de lui que comme de l’homme chez qui Voltaire mourut en 1778, ainsi que par la littérature, pour laquelle il n’était que médiocrement doué, tourné en ridicule par ses contemporains, Villette, cousin par alliance du marquis de Sade, fut pourtant un visionnaire, apôtre de l’émancipation des femmes mais aussi des serfs, qui fit dans les balbutiements de la Révolution de nombreuses propositions en matière politique, sociétale, culturelle et environnementale, dont beaucoup furent mises en place, mais aucune portée à son crédit. Qui sait encore que c’est lui qui eut l’idée de faire du monument parisien que nous appelons aujourd’hui le Panthéon la sépulture de nos grands hommes ? S’appuyant sur des sources d’époque, ce roman historique en trois parties qui prend la forme d’une autobiographie imaginaire veut réparer cette injustice.
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Voltaire à l’hôtel de Villette. On voit par la fenêtre le Louvre et les Tuileries. Billet de 10 francs 1963.
Guerre et Lettres (1734–1765)

L’action de Guerre et Lettres s’étire de la fin des années 1730 jusqu’en 1765. Le livre fait le récit des années de jeunesse du héros, à Pont-Sainte-Maxence où il passe son enfance, à Paris où il étudie à Louis-le-Grand puis rencontre les hommes et les femmes des Lumières, D’Alembert et Diderot, Marmontel et Mme Geoffrin, en Allemagne où il combat pendant la guerre de Sept Ans, en Alsace où il est enfermé « aux frais du roi ». Au terme de ce volume, il parviendra enfin, malgré ou plutôt grâce à quelques scandales, à s’immiscer dans l’intimité de Voltaire, exilé sur les bords du lac de Genève.
Télécharger l’avant-propos ici – Télécharger le premier chapitre ici.
Un philosophe de comédie (1765–1777)

La deuxième époque de ces mémoires imaginaires voit le tout nouveau marquis de Villette prétendre, tout bougre qu’il est, à devenir l’amant d’une actrice, et pas de n’importe laquelle, rien moins que Sophie Arnould, la « reine de l’Opéra ». Il en vient à se quereller, puis à se réconcilier, avec le protecteur en titre de la diva, le comte de Lauraguais. Mais l’affaire a fait du bruit, et le roi envoie les deux compères en prison. Villette n’en sort que pour répondre à la prière de Voltaire qui le presse de le rejoindre à Ferney.
En effet, la guerre civile menace à Genève et les soldats de Louis XV organisent le blocus de la République. Le Patriarche a tout à perdre dans l’affaire, et voudrait que son jeune ami aille dans la ville se renseigner discrètement sur les intentions de la France auprès du banquier Jacques Necker, à qui le ministre Choiseul a confié une mission de bons offices. Le marquis profite de l’occasion pour visiter le pays de Vaud, et découvre à Lausanne une vie intellectuelle intense organisée autour du prince de Wurtemberg.
De retour à Paris, Villette navigue entre débauche et philosophie, se lie avec Condorcet rencontré chez Julie de Lespinasse, déjoue les intrigues de Mme Denis qui cherche à le faire accuser du vol d’un manuscrit de son oncle, manque se faire tuer par un jeune noble auprès de qui il s’est montré un peu trop entreprenant, se ridiculise encore dans plusieurs affaires de duel et se met en ménage avec une comédienne lesbienne.
Une querelle de plus, cette fois avec une danseuse de l’Opéra, le ramène dans les environs de Genève où l’attend sa future femme, sans qu’aucun des deux ne s’en doute encore.
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Le Gendre de Voltaire (1777–1793)

Charles de Villette s’est laissé convaincre par Voltaire d’épouser sa pupille, Reine-Philiberte Rouph de Varicourt. Le mariage a lieu en novembre 1777 dans l’église de Ferney. Dans son sillage, le jeune couple ramène le vieux philosophe à Paris, malgré l’interdiction d’y jamais revenir faite à l’auteur de Candide par le feu roi Louis XV.
Le séjour du Patriarche crée l’événement sur les bords de la Seine : tout Paris se presse à l’hôtel de Villette, l’Académie française honore le vieil homme, et les Comédiens-Français créent triomphale-ment sa nouvelle pièce, Irène.
Hélas, la corde, trop tirée, se casse. Voltaire meurt. Une sinistre comédie se joue autour de ses derniers instants et du sort de son cadavre, tandis que la mésentente s’installe entre les époux Villette, qui perdent leurs premiers enfants. Alors qu’il dépense sans compter pour métamorphoser en paradis sa terre des bords de l’Oise et qu’il acquiert puis revend le domaine de Ferney, Charles reprend ses habitudes à Paris et contracte une forme de syphilis.
Ramené à la vie par les soins de sa femme, il renonce à ses amours masculines et devient vertueux. Le couple se consacre dès lors à tenir le serment prêté jadis devant la dépouille de Voltaire à son départ de Paris : faire triompher ses idées de tolérance et de progrès. Le marquis répudie sa particule, devient Charles Villette, se fait journaliste aux côtés de Condorcet et s’engage dans une Révolution qu’il n’imagine autrement que pacifique. Il sera vite amené à déchanter.
Au moment où Villette organise le transfert solennel des cendres de son maître au Panthéon français, Louis XVI prend la fuite. Un an plus tard, ce sont les massacres de Septembre, qu’il dénonce. Courage qui le conduirait inéluctablement jusqu’à l’échafaud si un sursaut de sa maladie ne le laissait mourir dans son lit.
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